Muscle profond allongé et fusiforme, il commence à partir de la vertèbre dorsale (thoracique) T12, passe par les cinq vertèbres lombaires et s’insère sur le fémur au niveau du trochanter.
C’est le seul muscle du corps humain qui relie les jambes à la colonne vertébrale.
Il affecte la mobilité, l’équilibre structurel, la fonction articulaire, la flexibilité, et bien plus encore.
Le psoas est l’un des principaux fléchisseurs de la hanche et également un faible rotateur externe. Il contribue à l’équilibre structurel, à la posture en station debout, à la marche et à la fluidité du corps en mouvement. Mais son rôle dépasse aussi la pure fonction mécanique…
LE MUSCLE DE L’AME
Le psoas est aussi appelé « muscle de l’âme ». Il existe une liaison indirecte entre le psoas et la partie la plus ancienne de notre tronc cérébral et la moelle épinière, appelé le cerveau reptilien. Celui-ci est le siège des émotions primaires et notamment de la peur. Il réagit selon une construction binaire de «fuite ou combat ».
Beaucoup de facteurs de la vie moderne limitent les mouvements naturels du corps, faussent la posture et contractent davantage le psoas. Vêtements serrés, posture assise sur des chaises inadaptées chaussures, sédentarité entravent la flexibilité du psoas et génèrent des tensions, un manque d’énergie, des angoisses inexpliquées, une fatigue chronique.
Il existe de surcroit une connexion du psoas au diaphragme: leurs insertions sont très intriquées et ils peuvent en cela former une chaîne de tension : un mauvais schéma respiratoire peut engendrer la crispation du psoas et réciproquement, un psoas tendu peut entrainer un sentiment d’oppression sur la cage thoracique ou une sensation d’étouffement.
DIGESTION ET SYSTEME REPRODUCTIF
C’est l’un des responsables dans douleurs lombaires, les blessures au genou ou les douleurs de hanche. Un psoas contracté perturbe l’amplitude des mouvements, ainsi que tout le système digestif, le fonctionnement de la vessie, des organes de reproduction…
Le psoas droit notamment se situe au niveau du caecum qui n’est autre que le lieu où le chyme (ce qu’il reste des aliments une fois que 90% des nutriments-vitamines et minéraux ont été absorbés) se déverse dans le gros intestin. C’est donc un muscle « poubelle » qui peut être rapidement saturé par une alimentation trop riche en graisses, en sucres, aliments industriels, additifs mais également par la prise de médicaments. Le surplus de toxines qui en découlent va engorger les intestins et indirectement en amont le muscle psoas. Celui-ci va se contracter, se raccourcir et tirer sur les vertèbres lombaires. Le dos, en réaction, se cambre de manière accrue pour compenser.
Dernier point, le psoas se situe directement dans le rail des reins avec lequel il possède une aponévrose commune (mais aussi avec le muscle iliaque, le carré des lombes). Il s’agit du fascia iliaca dans lequel s’accumulent les toxines !
UN PSOAS FORT ET SOUPLE !
Le psoas est encore plus malmené l’hiver durant lequel il est coutume de ralentir le rythme. Plus de temps passé position assise, moins de sport… favorisent les raideurs.
Étirer le psoas et le drainer manuellement permet d’équilibrer l’énergie et de se sentir centré.e dans le moment présent. La stabilité structurelle et émotionnelle attribuée à un psoas en bonne santé permet au Prãna ou Qi (énergie vitale) de circuler librement.